La triple difficulté du soja bio dans le Sud-Ouest
Les difficultés se font grandissantes pour le soja dans cette région, notamment en bio.
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Dans le Sud-Ouest, les difficultés auxquelles font face les producteurs de soja sont équivalentes en bio et en conventionnel. Avec une différence de taille : « En bio, le soja est l’une des rares cultures porteuses commercialement », souligne Benoît Bolognesi, responsable agronomique chez Agribio Union, une union bio de six coopératives du Sud-Ouest, leader français du soja bio.
Oui, mais il y a plusieurs mais. À commencer par les « nombreux aléas climatiques depuis quelques années », reprend-il, citant les « coups de chaud » et autres « stress hydriques ».
Pyrales, punaises
À cela s’est ajouté, « depuis deux ou trois ans, la problématique des ravageurs. L’année dernière a été catastrophique », témoigne-t-il. Ainsi, les attaques de pyrale du haricot et, dans une moindre mesure, de punaises ont entraîné tout à la fois des baisses de rendement et de qualité.
Double effet, donc, pour les producteurs : la baisse de production à l’hectare et la baisse des volumes éligibles à l’alimentation humaine, donc la chute du prix d’achat. « Pour lutter contre ces deux ravageurs, il n’y a pas de solution biologique ou chimique », indique-t-il.
Contre la pyrale, « la seule issue, pour le moment, semble être une irrigation maîtrisée. On ne sait pas pourquoi ça fonctionne, peut-être parce que ça limite les vols des papillons ou ça lave les œufs. » Terres Inovia a d’ailleurs mis en place un réseau de piégeage de la pyrale et essaie différentes méthodes de luttes, en lien avec des coopératives.
En curatif, des trichogrammes, qui « avaient montré leur inefficacité il y a quelques années, sont testés aujourd’hui », indique le responsable agronomique. En préventif, des expériences sont réalisées avec les variétés de groupe 0 et 00, plus précoces, qui semblent moins touchées.
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